La population porte une attention accrue à sa santé, au respect de l’environnement et au bien-être animal, par le biais notamment d’une tendance alimentaire en vogue : le végétalisme.
En effet, les végétaliens s’interdisent tout aliments d’origine animale. Leur alimentation se base uniquement sur des produits végétaux, bénéficiant d’une image plus responsable et plus saine que les produits animaux.
Il est difficile d’établir précisément le nombre de végétaliens, mais une enquête IPSOS de 2018 estime que 3% de la population mondiale est végétalienne[1]. Ce pourcentage reste relativement faible comparé aux omnivores (73%), mais il continue d’augmenter chaque année dans de nombreux pays[2].
Le végétalisme n’est pourtant pas sans conséquence sur la santé si certaines précautions ne sont pas prises.
Les carences des végétaliens
Le suivi de cette pratique alimentaire du végétalisme nécessite de très bonnes connaissances nutritionnelles et implique un investissement en temps important afin d’avoir tous les apports nécessaires. Un régime végétalien mal équilibré peut entraîner des anémies et un état de grande faiblesse physique et mentale.
Ce régime, constitué de légumes et légumineuses, d’aliments fermentés, de céréales complètes, de fruits et oléagineux peut impliquer des carences. On a pu observer un manque [3] :
- de protéines et d’acides aminés essentiels
- de vitamines, principalement B12 et D
- de minéraux (calcium, fer, zinc et iode)
- d’acides gras Oméga 3 (EPA et DHA)
Ces nutriments se trouvent habituellement dans les produits carnés (vitamines B12 et acides aminés essentiels par exemple), les produits laitiers (principale source d’iode et de calcium) et les poissons (acides gras Omégas 3).
Pour compenser et assurer le maintien de l’équilibre alimentaire, les végans sont donc de grands consommateurs de compléments alimentaires. Mais ces derniers peuvent être surconsommés chez certains, et ingérer des pilules n’est pas la manière la plus plaisante de se nourrir !
Les algues : un réel atout pour le végétalisme
Les algues sont de véritables concentrés nutritionnels : elles contiennent des minéraux (fer, calcium, iode, potassium et sélénium entre autres), des vitamines (en particulier A, K1 et B12) et sont les seules sources végétales d’acides gras Oméga 3 à longues chaînes (EPA et DHA) et d’iode [4].
Les personnes omnivores subviennent à leurs apports en Oméga 3 grâce aux poissons gras qui ingèrent des microalgues contenant du DHA et de l’EPA. Quant à l’iode, il est apporté essentiellement à travers la consommation de produits laitiers ; en revanche les jus végétaux en sont dépourvus. La carence en iode étant un problème de santé publique mondial (risque de dysfonctionnement de la thyroïde, glande vitale pour notre développement cognitif et notre métabolisme) [5], les algues constituent un moyen simple et efficace pour les végétaliens d’atteindre leur apport quotidien recommandé en iode.
Ainsi les algues font partie de la solution pour combler les carences des végétaliens tout en alliant plaisir et découverte culinaire !
Bibliographie :
[1]« An exploration into diets around the world – August 2018 ». Ipsos MORI. [Consulté le 09/12/2022].
[2] « Worldwide growth of veganism Focus sur le régime végan ». The Vegan Society. [Consulté le 09/12/2022].
[3] Fields H. et al. « How to Monitor and Advise Vegans to Ensure Adequate Nutrient Intake » Journal of Osteopathic Medicine, vol. 116, no. 2, 2016, pp. 96-99.
[4] Alfonso N.C. et al. (2019). Brown macroalgae as valuable food ingredients. Antioxydants, 8(9):365 ; DOI: 10.3390/antiox8090365
[5] Bouga, M., Lean, M., & Combet, E. (2018). Contemporary challenges to iodine status and nutrition: The role of foods, dietary recommendations, fortification and supplementation. Proceedings of the Nutrition Society, 77(3), 302-313. doi: 10.1017/S0029665118000137